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Nous n’avons rien à attendre des instances bourgeoises, continuons le combat

Ce vendredi 14 avril 2023, le Conseil Constitutionnel devait statuer sur plusieurs textes, dont la loi portant sur la réforme des retraites, et sur le référendum d’initiative partagé porté par la gauche institutionnelle et réformiste.

Sans surprise, cette instance a pris le parti de défendre sa classe, la bourgeoisie, aussi bien en rejetant la demande de RIP (Référendum d’Initiative Populaire), qu’en validant le texte de la réforme, ne retoquant que quelques articles anecdotiques. Le RIP en soit n’aurait pas permis d’exprimer la volonté populaire, la question au cœur du RIP pouvant être débattu à l’Assemblée et le RIP ainsi annulé avant sa mise en place effective, si cette dernière le décide, mais le symbole est fort.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Emmanuel Macron a promulgué la loi scélérate dans la nuit, publié dans le Journal Officiel aux alentours de 3h, pour une mise en application dès le mois de Septembre, à la fin des vacances d’été, période souvent plus faible au niveau de la contestation sociale.

Alors que de nombreuses personnes avaient placé leurs espoirs entre les mains des soi-disant ’’sages’’, il convient de rappeler qui ils sont, et pourquoi ils siègent à ce poste nimbé d’un prestige important au regard de la République bourgeoise.

Conçu à la naissance de la Ve République, ce conseil vise officiellement à «défendre l’exécutif contre les éventuels empiètements des parlementaires, habitués à jouir de leur toute puissance sous la IVe République» (France Info). Ce qu’il faut en comprendre, c’est qu’au lendemain de la guerre émerge une république instable, dans laquelle s’affrontent notamment les communistes, et les gaullistes. La contradiction entre ces deux camps se creuse une fois la grande guerre de libération nationale antifasciste achevée, et la situation paralyse le Pouvoir.

En 1958, le coup d’État du 13 mai éclate à l’initiative de gaullistes fervents : l’objectif de ce putsch ? Le retour de ’’l’Homme providentiel’’ (ou du moins celui qui se présentait comme tel), le Général de Gaulle. Celui-ci est très vite rappelé de sa retraite, et il profite de la crise politique enclenchée par le putsch d’Alger pour imposer très rapidement ses conditions pour mettre fin à la crise, la rédaction d’une nouvelle constitution offrant à l’exécutif plus de poids.
La nouvelle République, la monarchie républicaine, le « coup d’état permanent » naît de cette crise. Offrant à l’exécutif beaucoup plus de pouvoir et de garantie, elle comporte dans son corpus des articles comme l’article 49 alinéa 3, ou encore l’article 47.1 permettant d’écourter les débats de l’Assemblée Nationale.

C’est dans ce contexte d’une démocratie bourgeoise foulée aux pieds qu’est créé le Conseil Constitutionnel. En opposition aux révolutionnaires de 1789 qui proclamaient la souveraineté populaire, ce conseil est dorénavant la plus haute instance, pouvant déjuger l’Assemblée Nationale elle-même, cette dernière étant censée être la représentation et la matérialisation de la volonté du peuple.

Ce conseil est constitué de 9 membres auxquels s’ajoutent les anciens présidents de la République. Ces 9 membres ne sont pas élus, mais sont nommés : 3 d’entre eux par le Président de la République, 3 par le Président de l’Assemblée, 3 par le Président du Sénat. De plus, le président de ce conseil est désigné par le chef de l’exécutif.

Une fois posé ainsi, le problème saute aux yeux : une institution; née d’un coup d’État mené par un général mégalomane et nostalgique du pouvoir royal, sans aucune fondation démocratique, dont l’essence et la mission est de contrer l’influence de l’Assemblée Nationale qui est la seule institution respectant plus ou moins le cadre démocratique des républiques bourgeoises, bien qu’avec le pourrissement de l’impérialisme cette situation tend à évoluer comme nous le voyons de façon marquante ces dernières années.

Comment aurions-nous pu penser une seule seconde que le résultat serait différent, nous jouons  contre un tricheur aux dés truqués.

Nous avions développé dans une analyse précédente (sur la question du boycott des élections présidentielles et législatives) la nécessité de la Révolution, pour émanciper le peuple et notre classe et détruire le système bourgeois. Aujourd’hui, alors que la crise de régime aigue s’approche de plus en plus, la solution à la misère et aux crises de l’impérialisme et du capitalisme ne viendra pas des urnes, des pétitions ou des pseudos référendums de la bourgeoisie. La bourgeoisie contrôle les instruments du pouvoir, les médias, elle crée les règles du jeu à son avantage, contrôle les corps et outils pour peser de tout son poids sur la ’’démocratie ’’, et en ultime recours contrôle l’armée et la police, les pacificateurs par la violence du corps social. Nous devons renverser la table, et nous organiser pour mettre en place un nouveau système, le Socialisme.

Nous n’avons pas de solution à attendre de la bourgeoisie et du grand capital. Nous devons combattre, nous devons lutter. La violence est «l’accoucheuse de l’Histoire» (K. Marx), c’est seulement ainsi que nous pourrons gagner. En effet, la solution à cette montagne qu’est le capitalisme, c’est la Révolution Socialiste. Nous devons organiser les masses qui ont un intérêt à la révolution là où elles se trouvent : dans les quartiers populaires, dans les facs et les lycées, et dans les usines, pour cela nous devons reconstituer l’instrument de notre émancipation. C’est seulement ainsi que nous pourrons vaincre véritablement, et pas uniquement nous battre face aux attaques de la bourgeoisie, mais nous défendre face aux attaques de la bourgeoisie et conquérir de nouveaux droits jusqu’à la victoire finale !

La période s’ouvrant est une période de lutte et de révolte quotidienne, la lutte contre l’inflation et pour les salaires va très rapidement connaître de nouveaux bonds et gagner en intensité. Le prolétariat et la Jeunesse de France ont compris lors de ce mouvement que seule la lutte déterminé et combative peut nous faire remporter des victoires. Il est hors de question qu’après le 1er Mai nous rentrions sagement chez nous jusqu’à la prochaine attaque du gouvernement. Un cap a été franchi, le Drapeau Rouge, rouge du sang que les prolétaires ont donné pour la lutte, rouge de notre juste sentiment de colère et de révolte, s’élève sans cesse plus haut et devient un symbole dont les masses vont de plus en plus s’emparer jusqu’à la victoire finale.

A nous d’organiser cette révolte, cette juste rébellion, afin de mettre à genoux la bourgeoisie et de lui porter le coup fatal, c’est notre tâche historique et actuelle !

On reprendra tout et plus encore !

Le Bureau National de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire

16/04/23

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