Boycott des élections présidentielles 2022 : élections ? NON ! Révolution ? OUI !

Pourquoi les révolutionnaires boycottent les élections ?

Nous, révolutionnaires de l’Etat français, appelons non pas à voter pour tel ou tel candidat, à l’abstention ou au vote blanc, mais bel et bien au boycott actif des élections présidentielles de 2022.

Alors que depuis des mois, on entend partout parler des candidatures d’untel ou untel, de noms qui ne ressortent que lors d’élections ou de scandale politique ou financier. Alors que la panique s’empare de la gauche et de la droite, qui voient leur avenir politique incertain. Alors que les sondages se multiplient et que chacun mobilise ses troupes pour des campagnes d’affichages, pour trouver des points phares à des programmes fantômes…

Nous appelons au Boycott des élections présidentielles de 2022.

Pourquoi ?

Parce que la « république démocratique » que nous connaissons ne sert qu’au maintient au pouvoir d’une minorité composée de magnats de la finance qui vivent du pillage du peuple, de l’exploitation du travail fourni par le prolétariat. Elle offre l’apparence d’une démocratie avec un semblant de liberté à la population: vote électoral, liberté de penser et de s’exprimer, l’existence de multiples partis se réclamant « d’opposition » ou « anticapitalistes », liberté d’entreprendre. Mais il est tout à fait clair que ce jeu pseudo démocratique ne représente absolument pas les intérêts de la population, il ne sert qu’à défendre les privilèges de la bourgeoisie au détriment de l’écrasante majorité d’entre nous.

Parce que la machine d’État est un instrument de répression et de domination de la bourgeoisie contre le peuple. Cette pseudo démocratie réprime par la force les mouvements populaires, comme les Gilets Jaunes qui ne demandaient pourtant que des conditions de vie décentes et davantage de démocratie. Aucune solution ne peut venir de ceux qui créent le problème, l’ancien État doit être renversé pour laisser la place à un gouvernement véritablement démocratique composé des authentiques représentants du peuple, de celles et ceux dont le travail font vivre tout le pays, ça ne passe pas par les élections mais par la révolution.

Parce que les différents partis politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite qui se présentent aux élections n’offrent aucune alternative, ils ne sont que des appendices validés par l’État et qui ne servent qu’à valider ce système. Ils ne reculent devant aucune vaine promesse ni aucun mensonge pour nous faire adhérer à leur système, ils ne veulent pas le renverser ils veulent avoir une place garantie dans l’appareil d’État, payés à nos frais. De fait, cette « pluralité » est une arnaque car au final tous veulent perpétuer la domination de l’oligarchie financière : pluralité des partis, voix unique de la bourgeoisie.

Parce que la quasi totalité des médias sont détenus par des milliardaires, l’information est contrôlée par ceux qui s’enrichissent odieusement sur notre dos. Voilà pourquoi il n’y a pas de réelle liberté d’information, alors que c’est prétendument un fondement de la démocratie.  La liberté d’expression uniformisée, amputée et arrangée, aux mains des monopoles médiatiques, ce n’est pas la liberté d’expression, c’est l’inverse. Les candidats qu’ils nous vendent sont les candidats qui arrangent le plus les propriétaires des médias, c’est pourquoi nous voyons sur toutes les chaînes les mêmes visages répéter les mêmes insanités.

Il n’est plus à prouver que le capitalisme est arrivé à un stade où il est vitalpour l’humanité de s’en débarrasser, afin de laisser place à quelque chose de nouveau, répondant aux lois de l’évolution, aux lois de développement de la société. La majorité de la population sait pertinemment que le système est malade, à bout de souffle, et qu’il ne peut plus répondre aux besoins de celle-ci de manière efficace. Le capitalisme se maintient, notamment, par le biais de républiques dites « démocratiques » qui emploient le culte du mensonge, de la tromperie, qui usent de grandiloquents discours sur des principes qu’elles bafouent et qui, par conséquent, n’ont pas le résultat attendu dans la pratique. Il s’agit, face à un tel comportement, de confronter les paroles aux actes, de ne pas faire preuve d’amnésie en ce qui concerne l’expérience des anciens gouvernements ou chefs d’États qui ont usé des mêmes pratiques trompeuses à l’égard de la population.

Le capitalisme moderne est basé sur le modèle économique des monopoles, sur la toute-puissance de l’oligarchie financière, et sur le cycle infernal et inévitabledes guerres mondiales pour le contrôle des marchés et l’accès aux ressources et main d’oeuvre bon marché. Voici d’une manière généralisée les traits fondamentaux du capitalisme : la violente répression des mouvements sociaux, l’ignorance et l’incompréhension du peuple et de ses besoins, l’aggravation des conditions de vie au sein de la société, la destruction des acquis sociaux précédemment gagnés au prix d’âpres luttes par les générations passées, l’emballement du système économique et social qui en découle par le fait, l’aggravation des conditions de travail et la destruction des forces productives à des degrés particulièrement développés (des millions de chômeurs issus de la robotisation massive de l’industrie, la délocalisation des entreprises dans des pays ou le coût du travail est moindre, etc.). Une surproduction de marchandises déraisonné alors que des millions d’hommes et de femmes souffrent du chômage et de la faim, donnant lieu à un gaspillage énorme, faute d’acheteurs solvables. À cela s’ajoutent le développement croissant de la pauvreté dans les pays développés, les guerres cycliques  dans le but de piller les ressources et matières premières des pays ciblés, l’usage de plus en plus déraisonné de produits néfastes, toxiques, pour la nature et l’homme dans le but d’accroître la production et ainsi le profit qui en découle, la destruction pure et simple d’une part conséquente d’espèces animales et d’insectes, la destruction du milieu naturel des hommes et des autres organismes vivants.

De ces faits, découlent des contradictions inhérentes au capitalisme monopolisateur (c’est à dire l’impérialisme), qui font que ce système est voué, à terme, à être remplacé par un autre système répondant aux besoins de la population, aux besoins de la société, répondant aux lois de l’évolution objectives du développement économique et social.

Voilà pourquoi il est essentiel de détruire le vieux monde, de briser le capitalisme, de bâtir une société nouvelle répondant aux besoins actuels des masses. Cependant, il ne suffit pas uniquement que le prolétariat soit conscient de la nécessité d’un changement sociétal, mais aussi que la classe politique dominante traverse une crise politique sans précédent, que cette crise politique fasse écho même aux éléments les moins instruits et politisés du prolétariat, que cette crise politique discrédite totalement et définitivement la classe politique dominante et rende sa direction pratique impossible.

Quel est le but du Boycott ?

Maintenant que tout cela est expliqué, soyons clair. Un vote, peu importe vers qui il est destiné ne changera pas les choses, et il ne permettra pas non plus d’empêcher le pire. Les forces politiques les plus inquiétantes, contre qui ont nous prie à chaque fois de faire barrage, tirent leur montée en puissance du rejet successif de tous les mandats précédents. Un mandat d’un Macron, c’est une montée en puissance d’une Le Pen ou d’un Zemmour.

Le fameux « barrage » ne sert qu’à accumuler toujours plus d’eaux pour nous noyer une fois qu’il craquera.

Un vote, même au plus « progressiste » des candidats, n’empêchera pas et ne ralentira pas le pourrissement de la société en France, étant lui aussi comme nous l’avons vu un produit de la classe bourgeoise, ce candidat n’a pas les outils à sa disposition pour empêcher le raz-de-marée. Et comme pour Macron, c’est une montée en puissance pour la droite. Les opportunistes se bousculent au portillon à chaque élection, prétendant être contre le capitalisme, mais validant son appareil, ses règles, de fait les opportunistes aussi défendent la bourgeoisie.

De manière générale, en faisant fi de la gauche, de la droite ou encore du centre, un vote c’est toujours une approbation donnée au système électoral bourgeois, c’est lui donner plus d’emprise, plus de légitimé qu’il n’en a. Et nous avons vu qu’il n’en avait absolument aucune.

Nous savons que la solution ne viendra que par la Révolution Socialiste.

Le Boycott, ce n’est pas l’abstention. La campagne pour le boycott des élections présidentielles de 2022 ne demande pas à rester chez soi, et ne pas se rendre au bureau de vote. Nous prônons un boycott actif, conscient et déterminé. Cette campagne a pour but de propager les mots d’ordre « Élections ? Non ! Révolution ? Oui ! ». De mettre en avant  les leçons de l’histoire, que nous avons exposée synthétiquement dans ce document : La république démocratique bourgeoise n’est pas au service du peuple mais sert les intérêts de la bourgeoisie. Le Capitalisme, ainsi protégé, n’a pas les moyens de régler les nombreux problèmes auxquels nous faisons face au quotidien et qui ne peuvent que s’aggraver.

Le Boycott de la mascarade électorale est l’occasion de faire passer un message : ce n’est pas par le vote que s’exprime la véritable démocratie, mais par l’organisation propre des masses et par la reconstitution pour soi de la classe qui produit tout et ne possède rien, le prolétariat. Ce processus est le seul véritable rempart contre la bourgeoisie en crise et sa tentation fasciste. Les mouvements sociaux dont le prolétariat est acteur doivent être guidés, orientés pour devenir une force politique prolétarienne de premier ordre afin de construire des conditions économiques et sociales nouvelles, répondant à cette réalité simple : la bourgeoisie a prouvé son incompétence à diriger l’économie et la société, elle doit être remplacée par la première force historique de notre temps : le prolétariat. Le but du prolétariat est donc de prendre le pouvoir des mains de la bourgeoisie afin d’instaurer ce nouvel ordre social véritablement démocratique et populaire, basé sur la justice, le travail et l’égalité.

Nous ne devons offrir aucune légitimité au pouvoir bourgeois, nous devons au contraire le remettre en question et présenter la seule véritable solution : la Révolution.

Elections, NON !

Révolution, OUI !

Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, Janvier 2022